Apprends l’art du silence

A travers les Odes mystiques, Rûmî n’a de cesse de nous enseigner les choses les plus simples pour atteindre la pureté du coeur. Pour atteindre le coeur du Très-Haut !
Dans l’ode No 122 il nous invite une fois encore à nous libérer de nous-même en ces termes :  » Silence ! Apprends l’art du silence. »

J’ai vu son beau visage de Paradis,
Cet oeil, ce luminaire de la clarté,
Cette qibla et ce lieu de prosternation de l’âme,
Ce plaisir et ce refuge pleins de paix.
Mon coeur a dit : « Là, j’offre ma vie,
J’abandonne mon existence et mon orgueil ».
L’âme aussi est entrée dans le Samâ.
Elle se mit à battre des mains.
L’intelligence est venue ; elle a dit : « Moi que dirais-je
Au sujet de cette beauté et de cette joie sublimes,
Au sujet de ce parfum de la rose qui a rendu pareils aux cyprès
Les dos voûtés et courbés comme un arc ? »
Par l’amour toute chose se métamorphose […]
O âme ! Tu es parvenue jusqu’à l’âme de l’âme !
O corps ! Tu as abandonné ta nature corporelle.
Si ta foi a pour but la sécurité,
Cherche la sécurité dans la solitude de la retraite.
Qu’est-ce que la retraite ? C’est la résidence du coeur.
Fais ta demeure dans la quiétude du coeur.
C’est dans cette résidence qu’est apportée
Cette coupe éternelle de suavité.
Silence ! Apprends l’art du silence.
Cesse de te vanter de tes talents,
Car c’est le coeur qui est le lieu de la foi.
Garde dans ton coeur la qualité de croyant.

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Derrière le voile

Derrière le voile est le Bien-Aimé ! Ne fais plus d’efforts pour maintenir le voile; va, ose laisser l’amour te porter, te laver, t’entraîner dans l’union avec Lui ! Ce que tu découvriras sera cent mille fois plus grand que ce que tu peux imaginer…. Va, ose déposer les ruines de la forteresse que tu avais érigée autour de ton coeur ! Ne crains plus ! Va ! Et entre dans le Sama, entre dans la Danse Cosmique, car c’est Elle qui te mènera à la porte du Bien-Aimé !

Voici deux extraits tirés du Rubâi’Yât de Rûmî

Celui que je cherche avec des larmes dans les yeux,
Que je cherche en pleurant comme un ruisseau
Est venu à l’aube, aujourd’hui, m’appeler au Sama
Sans m’autoriser à me laver les mains pour la prière

Eveille-toi ô mon coeur ! Le Bien-Aimé est très éveillé
Le Bien-Aimé écoute derrière le voile
Nous sommes comme le ney : chaque cri que nous poussons
Ne vient pas de nous, mais du Bien-Aimé.

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