Il est avec vous

Il est avec vous à chaque instant !
Lorsque la lassitude se fait sentir, que la crainte de l’oubli et du désespoir devient palpable, se remémorer Dieu et s’immerger dans la Joie de Son Amour apaise et nourrit. Il est avec vous partout !
Je vous livre aujourd’hui quelques quatrains de Rûmî

Cette solitude vaut mieux que mille années
Cette liberté vaut mieux que le royaume du monde.
Dans la retraite être un seul instant avec Dieu
Vaut plus que l’âme et le monde, que ceci et cela.

Bien que dans l’amour il faille avancer pas à pas,
Seul est un pas véritable celui qui vient de l’éternité.
Dans la demeure de la non-existence, on peut voir beaucoup d’existences.
Ouvre les yeux : partout est la non-existence.

O toi dont l’amour est l’essence du monde de l’émerveillement
Ce qu’apporte ton amour, c’est le bouleversement
Combien de temps m’interrogeras-tu sur l’état de mon coeur brûlé
Alors que, tu le sais bien, tu le connais mieux que moi-même.

Le coeur de l’homme est une chandelle prête à se consumer
La déchirure due à la séparation d’avec le Bien-Aimé est prête à coudre.
O toi qui ignore la patience et la brûlure
L’amour est une chose qui doit venir, on ne peut l’apprendre.

La nouvelle arrive : « Il est avec vous ».
Cette nouvelle fait jaillir des flammes dans le coeur
Tu n’es pas heureux parce que tu ne te connais pas toi-même
Si tu te connaissais, que resterait-il à connaître ?

Apporte ce qui unifie l’âme bouleversée
Apporte ce qui enivre le maître et l’esclave
Appelle, apporte la joie éternelle ;
Par la voix d’Israfil, je deviendrai vivant.

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Enseigne cette joie et cette contemplation

  1. Shemsi Husser 3:44

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Enseigne cette joie et cette contemplation

Rûmî par l’ode No 98, nous rappelle combien les soucis de ce monde sont cause d’amertume et de désespoir. Il s’adresse au Bien-Aimé en ces termes : « A tous les coeurs qui ne tremblent pas pour toi, à tous les yeux qui ne pleurent pas, Ô mon Seigneur ! Enseigne cette joie et cette contemplation « ..,.
Je ne peux m’empêcher de vous partager cet ode, ce trésor, en ces temps d’incertitude et de doutes collectifs ….

O toi par le regard de qui le nom et le nommé sont devenus ivres !
O toi sur les lèvres de qui l’âme, cette beauté, goûte la douceur.
A quoi nous servent ces fables du boeuf qui est venu, de l’âne qui est parti …
Sois attentif à ces instant ineffable ; éloigne-toi de ces vains bruits.
O roi, exerce ta suzeraineté, glorifie l’assemblée de fête.
O toi cette âme qui répand ses bienfaits sur Vâmeq et Azrâ,
Tu es à la fois le nourricier des âmes et le fleuve de vin et de lait ;
Tu es en même temps le jardin du paradis et le vert jujubier.
Sauf cela, je ne dirai rien ; et même si je parle
Les hommes vils diront que cela est impossible et n’est que paroles vaines.
Si tu veux que je parle, donne-moi cette coupe de vin matinal,
Afin que viennent danser le firmament et cent Vénus éclatantes.
Là où se trouve l’amertume causée par les soucis de ce monde,
Notre coeur est déchiré et se lamente.
Lève-toi et ferme jalousement la porte.
Où tu te trouves, la maison devient un jardin et une roseraie.
D’où vient cette lumière du Dieu Béni et TrèsHaut,
Puissant et victorieux à la fois, le commencement et la fin.
Au début sont le chagrin et la noire humeur atrabilaire : à la fin la Main blanche.
A tous les coeurs qui ne tremblent pas pour toi, à tous les yeux qui ne pleurent pas,
O mon Seigneur ! Enseigne cette joie et cette contemplation …

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Insuffle dans nos oreilles le souffle divin

Avec l’ode No 11, Rûmî attire notre attention sur le fait que quelles que soient les épreuves auxquelles l’homme doit faire face, quelle que soit l’époque, il est invité, à chaque fois, à se rappeler qu’il est intimement uni au Bien-Aimé. « …rend vivant cet être d’eau et d’argile  » dit-il,  « Insuffle dans nos oreilles le souffle divin ».
Puissent les coeurs endurcis par les épreuves entendre le souffle divin et se réveiller à Sa présence.

O oiseau dont la voix ressuscite les morts, ô rossignol aux doux chants,
Ravis Zohra par cette mélodie qui redonne la vie.
Montre ta beauté, afin qu’amis et ennemis
Apportent le témoignage de leurs visages pâlis, de leurs yeux pleins de larmes.
Le chagrin fait gémir tous les hommes et les femmes :
« Sauve-nous de la peine qu’inflige ce tyran pareil au dragon ! »
Tu as fait résonner, de toute sa puissance, le luth du chagrin
Avec les sons graves ou aigus de tes paroles : « Eloigne-toi » .
Pour que, grâce à ton équité, le néant donne naissance à des chants passionnés, ô toi aux purs accents,
O échanson !  Souviens-toi de nous ! Remplis cent outres de ton souffle,
Rends les âmes pleines d’amour comme Farhâd, éprises de cette Face belle comme Shirîn.
Puisque tu es le Séraphiel du coeur, rend vivant ces êtres d’eau et d’argile ;
Par bonté, insuffle dans nos oreilles le souffle divin.
Nous sommes pareils à une meule dressée, où le blé se mêle à la paille ;
Par le souffle vivifiant du vent, sépare des fétus le grain,
Afin que le chagrin aille au chagrin, et la joie à la joie,
Afin que la boue aille à la boue, et que le coeur monte au ciel.
Ces grains précieux, demeurés prisonniers du sol,
Attendent la pluie favorable, ils désirent la brise matinale,
Pour que le sort de l’âme soit précieux comme l’or, qu’elle soit unie au Bien-Aimé.
D’inférieure, elle deviendra élevée, de paille elle deviendra ambre.
Garde le silence. Il m’a été permis de dire
Un secret que nul jusqu’à moi n’a murmuré à l’oreille des Frères de pureté.

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Sauve ton serviteur du naufrage du désespoir

 

Dans l’ode No 99 Rûmî implore le Bien-Aimé, Lui, le créateur de toute chose, de toute vie, en tout lieu, de poser son regard bienveillant sur les créatures.
La douleur de la séparation après la mort de Shams de Tabriz, fut telle, qu’il s’est laissé consumé par l’Amour infini du Bien-Aimé.
Sauve ton serviteur du naufrage du désespoir implore-t-il, sors de ta cachette.
Cet ode, tout entier, est une louange à l’Amour infini de Dieu en toute circonstance.
A chacun de le vivre au plus profond de son âme ! A chacun de célébrer la beauté de Son Amour en tout geste, en toute parole, en tout lieu, en toute vérité et en toute simplicité !

Le bien-aimé s’est caché à cause des querelles :
Tous sont partis, tout est désert. Sors de ta cachette.
Sauve ton serviteur du naufrage du désespoir,
Donne la joie à mon visage pâli par le souci.
J’ai transformé mon être en océan de larmes :
Pourquoi ne viens-tu pas contempler l’océan ?
Puisque tu as vu dans le miroir ton propre visage,
Où trouver une vision plus noble que celle-là?
Je me trompe : le miroir ne te contient pas,
Par ta lumière, toutes choses s’anéantissent.
Ce miroir n’a plus besoin de subir de polissage :
C’est par ton visage qu’il devient limpide et pur.
Tu es caché comme l’intelligence, et tout vient de toi,
Les ruines comme les édifices, et cela en tout lieu.
Quiconque demeure dans ta proximité,
Devant lui s’abaisse la terrasse des Pléiades.
Quel est l’état du corps, quand il est séparé de l’âme ?
Quelle excuse aurait celui qui devant toi peut rester indifférent ?
Quel secours trouverait-il chez ses amis intimes
Celui qui est resté esseulé loin de l’âme pleine de douceur ?
Tu es plus suave que le matin, pour les créatures, chaque jour.
Tu es plus délicieux que le sommeil pour ceux qui sont las, le soir.
Je t’ai vu dans mon âme, et je me suis senti délivré.
Je ne parle pas, comme les égarés, des raisons contingentes.
Puisque tu as mis le feu de l’amour dans l’univers,
Le monde est devenu tout rempli de suavité.
La lune et le soleil tirent de toi leur beauté,
L’étoile polaire et les Gémeaux tirent de toi leur être.
Si la nuit est devenue la guérison et le repos des créatures,
C’est parce que ton amour lui a donné cette quiétude des ténèbres.
Les créatures sont pareilles au phalène, le jour est comme la chandelle :
Tu l’as rendu beau par ta propre beauté.
Pour chaque phalène qui a vu ta flamme,
La nuit est devenue plus éclatante que l’aurore.
Il vole autour de la flamme de ta beauté
Jour et nuit, et n’éprouve nulle crainte.

Podcast et intermède musical: Sauve ton serviteur du naufrage du désespoir

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