J’entends et j’obéis

Avec l’ode No 17 Rûmî nous fait part de l’appel du Bien-Aimé qui nous invite à ne pas rester égarés, prisonniers de l’éphémère !
« J‘entends et j’obéis » dis l’âme, « Où m’appelles-tu enfin ? »

Du ciel un appel est venu pour l’âme : « Reviens ».
L’âme a répondu : « O toi qui m’appelles, bienvenue, louanges, salut !
J’entends et j’obéis, ô voix ! A chaque instant, je te sacrifie deux cents vies.
Appelle-moi de nouveau, que je m’envole sur « hâl atâ »
O notre hôte merveilleux ! Tu as enlevé à notre vie la quiétude.
Où m’appelles-tu enfin ? » – Il répondit : « Hors de la vie et de l’espace.
J’enlève les lourdes chaînes des pieds de ces prisonniers.
Je pose sur le firmament une échelle, afin que l’âme monte vers les hauteurs.
Tu es la vie qui donne la vie, pourtant, tu es de la même ville que nous,
Et tu te contentes d’être exilé : ce n’est pas conforme à la fidélité.
Il est devenu pour toi agréable d’être errant, tu as oublié ta maison.
Ce vieux sorcier impie t’a ensorcelé, par ruse, avec cent sortilèges.
Ces caravanes qui, l’une après l’autre, s’avancent vers l’étape.
Comment ne tournes-tu pas la tête vers elles, comment ton coeur ne brûle-t-il pas de désir ?
N’entend-il pas de toutes parts le cri du chamelier et le son des clochettes ? »
Nombreux sont les amis et les compagnons assis là à nous attendre :
Un monde est assis à nous attendre, et nous sommes ivres, gais, insouciants,
Tandis qu’il crie à nos oreilles : « O mendiants, venez chez le Roi ! »

Podcast et intermède musical: J’entends et j’obéis

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