C’est ton coeur qui te conduira

Quelques quatrains de Rûmî pour « réveiller les mystères du coeur » et nous souvenir que c’est en nous-mêmes et non ailleurs, que nous découvrirons ce secret ; c’est en nous et nulle part ailleurs que ce trouve le trésor caché. « C’est ton coeur qui te conduira à l’amour de ton coeur » nous confie-t-il.

O mon coeur éperdu ! Vers le Bien-Aimé est un chemin venant de l’âme
O toi qui es égaré ! Il est un sentier, secret, mais visible
Les six directions sont effacées. Ne crains rien :
Au plus intime de ton être, se trouve un chemin vers le Bien-Aimé

C’est ton coeur qui te conduira à l’amour de ton coeur,
c’est ton âme qui t’amènera à l’amour de ton âme
Ne laisse pas le pan de la robe de ton chagrin,
Car cette douleur t’amènera vers le remède.

Quand nous rejetons de notre tête la couronne de l’égoïsme
Alors nous commençons à te servir
Nous avons beaucoup pleuré, et la séparation a ri
Maintenant, le moment est venu pour elle de pleurer, et pour nous de rire.

Nous sommes ceux qui sont contents sans or et sans richesses
Nous sommes tranquilles dans la douleur, et paisibles dans la peur
Jusqu’au dernier tout du firmament, nous sommes contents d’être soumis
Ne crois pas que nous soyons, comme toi, contents à demi.

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La Lumière est la nourriture de l’esprit

Je vous partage aujourd’hui un extrait du Mathnawî livre cinquième, verset 288
qui nous explique que la Lumière est la nourriture de l’esprit et qu’elle devient l’aliment du corps du saint.
C’est un texte à méditer encore et encore ….

Bien que cette Lumière soit l’aliment de l’esprit et la vue spirituelle, le corps aussi s’en nourrit, ô mon fils.
Si le corps satanique n’était pas content de la manger, le Prophète n’aurait pas dit :
« Le démon a accepté l’Islam.“
Comment le démon pouvait-il devenir musulman s’il ne s’était nourri du doux aliment qui rend vivants les morts ?
Le démon est passionnément épris du monde, aveugle et sourd ;
mais cet amour, sans aucun doute, peut être remplacé par un autre amour.
Quand il goûte le vin du cellier de la certitude, peu à peu, c’est là qu’il transporte son amour.
Ô toi dont le ventre est avide, détourne-toi ainsi du monde : la seule méthode est de changer de nourriture.
Ô toi dont le coeur est malade, tourne-toi vers le remède : le régime consiste à changer de disposition.
Ô toi qui est donné en gage à la nourriture, tu t’évaderas si tu te laisses sevrer.
En vérité, dans la faim se trouve une abondante nourriture ;
cherche-la diligemment et chéris l’espoir de la trouver, ô égaré !
Nourris-toi de Lumière, sois comme l’oeil, sois en accord avec les anges, ô le meilleur des hommes.
Comme l’Ange, fais de la glorification de Dieu ta nourriture, afin d’être, comme les anges, délivré des chagrins.

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Il est avec vous

Il est avec vous à chaque instant !
Lorsque la lassitude se fait sentir, que la crainte de l’oubli et du désespoir devient palpable, se remémorer Dieu et s’immerger dans la Joie de Son Amour apaise et nourrit. Il est avec vous partout !
Je vous livre aujourd’hui quelques quatrains de Rûmî

Cette solitude vaut mieux que mille années
Cette liberté vaut mieux que le royaume du monde.
Dans la retraite être un seul instant avec Dieu
Vaut plus que l’âme et le monde, que ceci et cela.

Bien que dans l’amour il faille avancer pas à pas,
Seul est un pas véritable celui qui vient de l’éternité.
Dans la demeure de la non-existence, on peut voir beaucoup d’existences.
Ouvre les yeux : partout est la non-existence.

O toi dont l’amour est l’essence du monde de l’émerveillement
Ce qu’apporte ton amour, c’est le bouleversement
Combien de temps m’interrogeras-tu sur l’état de mon coeur brûlé
Alors que, tu le sais bien, tu le connais mieux que moi-même.

Le coeur de l’homme est une chandelle prête à se consumer
La déchirure due à la séparation d’avec le Bien-Aimé est prête à coudre.
O toi qui ignore la patience et la brûlure
L’amour est une chose qui doit venir, on ne peut l’apprendre.

La nouvelle arrive : « Il est avec vous ».
Cette nouvelle fait jaillir des flammes dans le coeur
Tu n’es pas heureux parce que tu ne te connais pas toi-même
Si tu te connaissais, que resterait-il à connaître ?

Apporte ce qui unifie l’âme bouleversée
Apporte ce qui enivre le maître et l’esclave
Appelle, apporte la joie éternelle ;
Par la voix d’Israfil, je deviendrai vivant.

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Joyeuses Fêtes

Avec cette année qui s’achève, je vous présente mes meilleurs voeux pour de belles et chaleureuses fêtes ! Puissent les étoiles de bonheur et de joie illuminer votre regard tout au long de la nouvelle année qui s’annonce. Puissent vos coeurs refléter la Lumière d’amour et de confiance et célébrer les myriades de beautés offertes au quotidien. Puisse la santé être votre fidèle compagnon !
Merci à vous tous pour votre soutien et votre fidélité et que douce et joyeuse soit l’année à venir.
Prenez soin de vous.

Recherche le royaume de l’Amour

A travers l’ode No 652 Rûmî nous exhorte à chercher le royaume de l’Amour, à répondre à l’appel du tambourin divin et à ne pas craindre la mort. Il nous rappelle que la vraie vie n’est pas celle de ce monde-ci mais bien celle du royaume de l’Amour. « Nul n’est aujourd’hui, plus sincère que le roi » nous dit-il.
Sommes-nous prêts à cette confiance et abandon total en Dieu ? Sommes-nous sincères dans nos aspirations spirituelles ? Sommes-nous prêts tout simplement à accepter la mort et à nous libérer des peurs que nous lui attribuons ?

L’homme forme des projets, mais il ignore le destin.
Les desseins de la créature ne ressemblent pas au décret de Dieu.
Quand l’homme fait des prévisions, elles semblent à sa portée ;
Il a beau s’ingénier, il est impuissant devant le pouvoir de Dieu.
Il fait deux pas en ligne droite, devant lui,
Mais qui sait où Dieu va ensuite l’entraîner ?
Ne t’obstine pas, recherche le royaume de l’Amour,
Car ce royaume te fera échapper à l’ange de la mort.
Renonce à ton désir, choisis la lumière de l’intelligence,
Car ce désir t’amènera à une prompte déception.
Sois le gibier du roi ; ne recherche toi-même aucun gibier,
Car le faucon de la mort t’enlèvera ton gibier.
Pareil au faucon du roi, va vers le tambourin qui t’appelle ;
Ce tambourin t’apportera la joie.
Nul n’est aujourd’hui plus sincère que le roi,
Va vers lui de toute ton âme, il ne te chassera pas.
Toutes les créatures sont prisonnières de la mort ; sache-le avec certitude :
Un prisonnier ne peut pas te faire échapper du fond de la prison.
Sais-tu pourquoi les chiens aboient dans le quartier de la résignation ?
C’est pour chasser celui qui est efféminé et vil.
Jamais un cavalier amoureux dans cette voie
N’aura le coeur effrayé par l’aboiement de ces chiens.

Podcast et intermède musical: Recherche le royaume de l’Amour

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