L’ode mystique No 34 est un ode à l’amour, à la joie, à la beauté… Rûmî, à travers ces quelques vers, nous invite une nouvelle fois à vivre et célébrer, le coeur joyeux et léger, l’amour divin ! N’est-ce pas la patience qui, bien souvent, dans notre quotidien, nous fait le plus défaut ?
Où mieux qu’en Dieu, pourrions-nous apprendre la patience ? N’est-il pas, Lui, le plus patient avec nous ?
N’est-il pas, Lui, la Source de TOUT ?
O amoureux, ô amoureux ! Le temps de l’union et de la vision est arrivé !
Du ciel est venue une voix : « O beautés pareilles à la lune, salut à vous !
O coeurs joyeux, ô coeurs joyeux ! Voici que s’est avancée la joie en traînant sa robe :
Nous avons pris pour chaîne ses cheveux, elle a saisi le pan de notre vêtement.
Le vin embrasé est versé, va-t-en bien loin, démon du chagrin.
O âme qui craint la mort, éloigne-toi. Viens échanson éternel !
Toi par qui les sept cieux sont ivres ! Nous sommes comme une bille dans ta main.
O toi de qui notre existence dépend, salut à toi.
O ménestrel à la suave haleine, à chaque instant agite ta clochette.
O joie, selle ton coursier ! O brise du matin souffle sur nos vies !
O son de la flûte aux belles histoires, dans ton chant il y a la douceur du sucre.
Jour et nuit de tes chants vient à moi le parfum de l’amour.
Recommence à jouer, accorde de nouveau ton instrument.
Sois plus fier que les autres beautés, ô soleil au radieux visage.
Silence ! Ne déchire pas le voile ; vide la coupe des Silencieux.
Sois discret, sois discret ! » Et de Dieu apprends la patience.
Podcast et intermède musical: Apprends la patience